C’est sans doute l’une des performances les plus élevées depuis le début d’année parmi toutes les classes d’actifs .78% de hausse en YTD pour atteindre 84$, soit un plus haut depuis 7 ans.
le pétrole subit à l’image de plusieurs matières premières les effets du fort déséquilibre entre l’offre (stocks insuffisants) et une demande en forte croissance liée à la réouverture de l’économie en lien avec l’allègement des restrictions sanitaires. Les métaux industriels ont suivi le même chemin (Aluminium, zinc, cuivre…) battant record sur record.
Les stocks de pétrole s’amenuisent depuis 2015 suite à la coupe des investissements des sociétés pétrolières dans la recherche de nouveaux gisements suite à la baisse des cours dans un premier temps, d’autre part les actionnaires demandent moins d’investir dans la découverte de nouvelles capacités pour des questions de transition énergétique et d’ESG. Juste que ce rebasculement énergétique prendra encore du temps selon plusieurs experts dans le domaine, et que la demande ne commencera à baisser progressivement qu’à partir de 2030.
A court terme, la dimension géopolitique a aussi alimenté cette flambée notamment avec la dernière décision des pays de l’OPEP+ de maintenir la production à des niveaux bas. Un pétrole à 80$-90$ serait un bon niveau pour plusieurs de pays pour équilibrer leurs finances publiques dans un contexte de surendettement des états causé par la pandémie.
Néanmoins cette hausse continue du prix face à au déséquilibre omniprésent, alimenterait les pressions inflationnistes d’une manière moins transitoire et compromettrait la reprise économique mondiale en 2022.
Discussion sur ce post