Au niveau mondial, les défaillances d’entreprises devraient commencer à se normaliser à partir de 2022 après deux années de baisse successives selon la dernière étude du groupe Euler Hermes sur l’insolvabilité des entreprises « Solvency we will be back ».
En effet le retrait des mesures de soutien aux entreprises ouvre la voie à une normalisation progressive des défaillances d’entreprises. Le global Insolvency Index publié par le groupe devrait enregistrer un rebond de +15% en glissement annuel en 2022. L’intervention massive de l’État a permis d’éviter une faillite sur deux en Europe occidentale et une sur trois aux États-Unis, entraînant une baisse globale de -12% en 2020.
Le groupe EH, anticipe un retrait progressif du soutien des autorités monétaires et publiques pour gérer la pression sur la liquidité et la solvabilité des entreprises. En conséquence, les insolvabilités mondiales des entreprises devraient rester à un faible niveau dans la plupart des pays d’ici la fin de 2021. la normalisation retardée ne gagnera du terrain qu’en 2022. Néanmoins, les défaillances resteraient inférieures à celles d’avant crise dans la plupart des pays (-4% en moyenne) à l’exception de l’Afrique qui a été confrontée à une succession de confinements et à un soutien politique moins généreux. Les insolvabilités d’entreprises dans ce continent devraient dépasser les niveaux d’avant crise Covid-19 d’ici 2021 pour se stabiliser légèrement en 2022.
Pour le leader de l’assurance-crédit, plusieurs facteurs conditionneraient les défaillances d’entreprises en 2022 à savoir :
– La dynamique mondiale du rebond économique, qui sera déterminante pour le rythme de la suppression des mesures de soutien de l’État.
– De nombreuses entreprises fragiles seront toujours à haut risque de défaut. Déjà fragiles pré-crise sanitaire, ces entreprise « Zombies » resteraient des sociétés à surveiller.
– La détérioration de la situation financière des entreprises qui ont accumulé de la dette face à des carnets de commandes qui se sont tassés particulièrement pour les secteurs à risque.
– L’augmentation rapide des créations d’entreprises. La hausse du nombre d’entreprises augmentera mécaniquement la base de défaillances potentielles, en particulier dans les secteurs où la création est fortement liée à la satisfaction des nouveaux besoins liés à la pandémie notamment celles liées à la livraison à domicile livraison, le transport le stockage…
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