Au troisième trimestre 2022, les perspectives de croissance pour l’économie mondiale resteraient entachées de fortes incertitudes. Le commerce international de biens devrait bénéficier de l’amélioration relative des échanges commerciaux des économies avancées et de la Chine, mais sa dynamique resterait tributaire de l’évolution de la trajectoire de l’inflation mondiale, des tensions géopolitiques en Ukraine, de la situation sanitaire et de l’impact du resserrement des politiques monétaires sur l’investissement et la consommation. Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc augmenterait de 4,2%, en variation annuelle, au lieu de +7,3% lors de la même période une année auparavant.
La demande intérieure nationale resterait modérée, dans un contexte de poursuite du ralentissement de la consommation des ménages et de l’investissement. En variation annuelle, son rythme de croissance s’établirait à +1,6% au deuxième trimestre 2022, au lieu de +8% au cours de la même période de l’année passée. Dans ces conditions, la valeur ajoutée hors agriculture croitrait de 2,9%, au deuxième trimestre 2022, en variation annuelle. L’essentiel de cette hausse serait attribuable au secteur tertiaire, notamment les services publics et le tourisme, alors que le secteur secondaire poursuivrait son redressement à un rythme modéré, tiré par une hausse de la valeur ajoutée des industries manufacturières de 1,3%.
Ainsi et compte tenu d’une contraction de 14,1% des activités agricoles, l’économie nationale enregistrerait une hausse de 0,8% au troisième trimestre 2022, en variation annuelle, au lieu de +8,7% au même trimestre de 2021.
Discussion sur ce post