Selon le dernier rapport de la DTFE (direction du trésor et des finances extérieurs), les cours mondiaux du sucre brut (ISA) ont enregistré un prix de 417 dollars la tonne en moyenne en mars (du 1er au 18), en hausse de 6% par rapport au mois de février, portant leurs gains à 22% depuis un an. Ils ont atteint un pic de 427 dollars le 8 mars, leur plus haut niveau depuis novembre, avant de repasser à 411 dollars le 18 mars, influencés par la volatilité du marché pétrolier. Des prix de pétrole élevés incitent les usines brésiliennes à détourner la canne à sucre vers la production de l’éthanol (et vice-versa).
En effet l’équilibre offre/demande du sucre reste serré. L’Organisation internationale du sucre (ISO) prévoit pour la saison 2021/2022 un déficit de l’offre sucrière mondiale de 1,9 Mt (contre 2,6 Mt prévu en novembre et 2 Mt enregistré pour 2020/2021).
En effet, la consommation mondiale de sucre devrait atteindre 172,4 Mt, tandis que la production mondiale devrait être limitée à 170,5 Mt. Le cours du sucre raffiné qui a tendance à suivre la même trajectoire que le sucre brut, devrait profiter en partie par effet prix aux exportations de Cosumar, si les cours se maintiennent à des niveaux élevés.
A noter qu’à l’image de 2021, la production de sucre locale restera à des niveaux relativement faibles compte tenu de la campagne actuelle (388 Kt en 2021 contre 526 Kt en 2020), laissant ainsi moins de marge à l’export dans la raffinerie et qui se sont établis à 654kt en 2021 contre 647kt en 2020.
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