Comme si le monde post-Covid19 n’était pas assez difficile dans un contexte d’incertitude économique, de goulots d’étranglement prolongés, des chaînes d’approvisionnement et inquiétudes accrues en matière d’inflation, la crise russo-ukrainienne est venue augmenter le spectre d’une stagflation venant toucher plusieurs pays dans le monde.
Après avoir atteint un plus haut à 4,7% au 10/02/2022, consolidant sur sa forte reprise entamée l’année passée, ou l’indice avait enregistré pour rappel une performance de près 19%. l’indice phare de la bourse de Casablanca semble s’essouffler ces dernières séances pour basculer dans le rouge en YTD à -2,15%.
A l’image des indices mondiaux, le MASI subit les craintes liées à la poursuite des escalades des tensions entre l’Ukraine et la Russie entraînant avec elles des retombées économiques négatives à travers ses trois canaux notamment : énergétique, commercial et financier.
Pas mieux , sur le plan national…
Cette conjoncture internationale coïncide avec l’une des pires années de sécheresse que connaît le pays depuis près de 30 ans. En effet la valeur ajoutée agricole s’infléchirait de 4,5% au T1 2022. Les performances agricoles seraient affectés par une pluviométrie automnale largement en dessous d’une saison normale. l’enveloppe des 10 Mrmad mobilisée par l’état entre aides directes et financements bancaires à travers le crédit agricole du Maroc, permettra d’atténuer en partie les effets négatifs de cette mauvaise campagne
Pour un secteur qui pèse près de 16% du PIB, les effets néfastes directes et indirects compromettraient la normalisation de la masse bénéficiaire qui devrait avoisiner 30 Mr MAD prévus.
Cette dernière serait également source à risque à cause de l’incertitude d’un retour à la normale des prix des matières premières notamment pour les sociétés contraintes à répercuter la hausse de leurs intrants dans le prix dans leurs produits finis.
Par ailleurs , La dépréciation du dirham face au deux devises de référence EUR & USD arrange moins la donne pour une composition de la côte casablancaise fortement importatrice .
En effet Le dirham a connu une baisse par rapport l’EUR et à l’USD respectivement de -2,5% et -3%.
Malgré la bonne orientation des indicateurs d’activité au T4 2021, ainsi que des publications annuelles montrant la voie de la reprise dépassant même les réalisations financières pré-crise sanitaire pour plusieurs société.
L’incertitude reste de mise pour un marché qui avait pris de l’avance face à un contexte de taux d’intérêt toujours aussi bas .
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