Dans sa dernière note de conjoncture de Janvier 2022, le Haut commissariat au plan table sur une inflexion à la baisse au premier trimestre 2022 de la valeur ajoutée agricole après avoir été particulièrement dynamique en 2021. Les performances des filières végétales seraient affectées par une pluviométrie automnale en dessous d’une saison normale. Toutefois, la production animale poursuivrait son évolution positive, mais à un rythme plus modéré grâce, notamment, au développement des activités avicoles. Globalement et sous l’hypothèse d’une récolte céréalière en dessous de la moyenne quinquennale d’environ 9%, la valeur ajoutée agricole s’infléchirait de 4,5%, en variation annuelle au premier trimestre 2022. .
Ce qui devrait ainsi compenser cette décroissance pour atteindre un PIB annualisé de 2,9% selon les dernières projections du HCP, sera la La valeur ajoutée hors agriculture qui croîtrait, pour sa part, de 3,4% au premier trimestre 2022, en glissement annuel.
Dans le secteur tertiaire, l’activité poursuivrait son amélioration dans les services marchands notamment le commerce et le transport. Dans l’ensemble, le secteur tertiaire contribuerait pour +1,6 point à l’évolution du PIB et le secteur secondaire pour un point.
Les activités industrielles devraient progresser de 3,6% en glissement annuel, au lieu de +1,6% un an auparavant, dans un contexte d’une orientation relativement favorable de la demande extérieure.
La progression de la valeur ajoutée de la construction se situerait à 5,1% en variation annuelle. Néanmoins, des éléments de fragilité continuent de conditionner la perspective de croissance du secteur, notamment la hausse des prix des matières premières et leur impact sur les coûts de la construction. Dans ce sillage, les professionnels du secteur tablent sur hausse des prix des biens immobiliers comprise entre 10% et 15% pour l’année 2022, en raison de la flambée continue de certaines matières premières nécessaires dans la construction notamment ( l’aluminum, le bois, le fer…)
Les difficultés d’approvisionnement et le repli de la demande, résultantes de la crise sanitaire, seraient également des facteurs susceptibles de maintenir le niveau de la croissance en dessous de sa tendance de long terme.
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