Après une performance exceptionnelle enregistrée depuis le S2 2020 du commerce mondial, ce dernier s’est contracté au T3. les déficits de production sont à l’origine de 75% de la contraction du volume mondial des échanges, le reste est expliqué par des goulots d’étranglement logistiques. Les perturbations des chaînes mondiales d’approvisionnement resteront importantes en 2022 en raison :
> d’incertitudes qui entourent la situation épidémique à l’image de l’apparition de nouveaux variants,
> La poursuite de la politique zéro Covid de la Chine,
> l’intensification de la demande pendant le Nouvel An chinois.
Selon la dernière étude publiée par la recherche du groupe Allianz intitulée » GLOBAL TRADE REPORT – BATTLING OUT OF SUPPLY-CHAIN DISRUPTIONS » , trois facteurs conduiront à la normalisation des échanges à partir du S2 2022 :
1) Un ralentissement des dépenses de consommation en biens durables
L’impressionnante hausse de la consommation des biens durables plutôt que des services ancrés dans l’habitude des consommateurs depuis l’avènement de la crise sanitaire dans un contexte de couvre-feux et de confinements répétitifs, devrait être beaucoup plus timide à l’avenir et devrait se normaliser à partir de l’année prochaine après avoir atteint un pic
De plus, l’excédent d’épargne des ménages continuera à soutenir les consommation de biens en 2022 et 2023 mais à des rythmes moins soutenues. En effet l’excès d’épargne devrait se dissiper particulièrement aux États-Unis, et devrait atteindre son niveau d’avant – crise (7,3 % du revenu disponible) vers la fin 2022.
2) Moins pénuries aiguës d’intrants.
les stocks étant revenus ou même dépassé leur niveau d’avant la crise dans la plupart des secteurs grâce à des augmentations de capex (investissements), principalement aux États-Unis. Après le déstockage au pic de la crise du Covid-19 au début 2020, les producteurs ont dû rapidement se réapprovisionner afin de faire face au rebond sans précédent de la demande dans les économies avancées. La pénurie d’intrants a été particulièrement élevée en Europe en 2021, et dans une moindre mesure en Amérique du Nord. le niveau des stocks est déjà au-dessus des moyennes à long terme d’avant la crise dans la plupart des secteurs.
L’électronique, l’informatique, télécoms et les secteurs de l’équipement de la maison ont pu considérablement augmenter leurs stocks malgré les pénuries de semi-conducteurs. Le secteur automobile a également réussi à augmenter ses stocks, mais avec moins de consistance en raison des difficultés de pénierie des semi-conducteurs.
3) La congestion des ports devrait être moins aigu
les capacités devraient augmenter : les commandes mondiales de nouveaux porte-conteneurs ont atteint des niveaux record au cours de ces derniers mois, s’élevant à 6,4 % de la flotte existante, tandis que le Les États-Unis dépenseront 17 milliards de dollars pour la modernisation ses infrastructures portuaires. A court terme, les frais d’expédition diminueront progressivement par rapport au T4 2021. Les nouvelles commandes de conteneurs connaissent une croissante à deux chiffres, et devraient être opérationnels vers le fin 2022, ce qui devrait considérablement réduire les goulots d’étranglement.
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