Après l’analyse de la conjoncture nationale et internationale, BAM a décidé de maintenir l’orientation accommodante de la politique monétaire et ce, pour continuer de soutenir l’activité économique, tout en continuant de suivre de près l’évolution de la conjoncture nationale et internationale.
L’inflation devrait poursuivre sa hausse
Tirée principalement par la flambée des prix des produits énergétiques et alimentaires ainsi que par l’accélération de l’inflation chez les principaux partenaires commerciaux, l’inflation devrait afficher une hausse de 5,3% en 2022, avant de décélérer à 2% en 2023. La composante sous-jacente devrait atteindre 5,2% en 2022 et reviendrait à 2,5% en 2023.
L’inflation devrait poursuivre sa hausse…
Tirée principalement par la flambée des prix des produits énergétiques et alimentaires ainsi que par l’accélération de l’inflation chez les principaux partenaires commerciaux, l’inflation devrait afficher une hausse de 5,3% en 2022, avant de décélérer à 2% en 2023. La composante sous-jacente devrait atteindre 5,2% en 2022 et reviendrait à 2,5% en 2023.
Révision à la hausse de la croissance économique en 2022
La croissance économique devrait ralentir à 1% en 2022, puis s’accélérer à 4% en 2023. La récolte céréalière devrait s’établir à 32 Millions de Quintaux. De ce fait, la valeur ajoutée agricole devrait s’afficher en baisse de 15% en 2022, suivie d’une amélioration de 12,9% en 2023 sous l’hypothèse d’une récolte céréalière moyenne de 75 Millions de Quintaux. En ce qui concerne les activités non agricoles, elle devraient solder 2022 avec une croissance de 3,8% compte tenu de l’assouplissement des restrictions sanitaires. En 2023, les activités non agricoles devraient marquer une hausse de 2,8%.
Prévisions des comptes extérieurs
Les importations devraient s’accroitre de 24,2% en 2022, en résultat du renchérissement de la facture énergétique qui devrait atteindre à son tour 122,4 Milliards MAD, accompagnée de l’augmentation prévue des acquisitions des produits bruts et des demi-produits. En parallèle, la hausse des importations en 2023 se limiterait à 0,3%, sous l’effet en particulier de la baisse attendue des cours des produits énergétiques.
S’agissant des exportations, celles-ci devraient enregistrer une hausse de +22% en 2022, et de 0,8% en 2023, dopées essentiellement par les ventes du phosphate et dérivés, et du secteur automobile.
En ce qui concerne les recettes voyage, ils sont attendues à 54,3 Milliards MAD en 2022, et 70,9 Milliards MAD en 2023, suite à la réouverture des frontières et du lancement de l’opération Marhaba. Ensuite, les recettes MRE reviendraient progressivement à leur niveau d’avant crise, totalisant 87,3 milliards en 2022 et 84 milliards en 2023. En parallèle, les recettes des IDE avoisineraient l’équivalent de 3% du PIB sur l’horizon de prévision.
Concernant les avoirs officiels de réserve, ceux-ci devraient se situer à 342,5 milliards de dirhams à fin 2022 et à 346,4 milliards à fin 2023, soit une couverture autour de 6 mois d’importations de biens et services.
Dans ces conditions, le déficit du compte courant se creuserait à 4,9% du PIB en 2022, après 2,3% en 2021, avant de s’alléger à 3,8% en 2023.
Conditions monétaires
Le taux de change effectif réel devrait se déprécier de 2,8% en 2022 et de 0,9% en 2023. En parallèle, les taux débiteurs devraient poursuivre leur tendance baissière. Le besoin de liquidité des banques à son tours devrait se creuser à 78,2 milliards de dirhams à fin 2022 puis à 91,9 milliards à fin 2023. En ce qui concerne les crédits bancaires au secteur non financier, ceux-ci devraient maintenir un rythme de croissance modéré autour de 4% en 2022 et en 2023.
Finances publiques
Compte tenu des réalisations actuelles, le déficit budgétaire devrait, selon les projections de Bank Al-Maghrib, passer de 5,9% du PIB à 6,3% en 2022 avant de s’atténuer à 5,6% en 2023.
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