Le coût du risque représente l’ensemble des coûts inhérents aux risques de défaillance, de contrepartie, de crédit, supportés par la banque. L’ensemble de ces risques doivent faire l’objet de dotations et reprises aux provisions impactant négativement ou positivement la rentabilité de la banque selon une formule de calcul bien précise.
Ce risque entraîne généralement un surcoût lors de la demande d’un emprunt par exemple. Autrement dit, le risque de crédit est le risque qu’un emprunteur ne rembourse pas la totalité de son crédit aux échéances prévues par le contrat signé entre lui et l’organisme prêteur. Il faut savoir que la maîtrise du risque va déterminer la rentabilité des opérations effectuées.
Si l’établissement financier sous-évalue ce risque, le montant prêté et les intérêts dus ne seront pas perçus et viendront s’inscrire en perte. Le risque de crédit peut être minoré par la prise de garanties mais également en incorporant dans le taux d’intérêt une marge dont la valeur dépend du niveau de risque. Plus un client est risqué, plus la banque est encline à appliquer un taux d’intérêt élevé et donc générer dessus une marge d’intermédiation bancaire importante.
Le coût du risque est généralement exprimé pour une année donnée en pourcentage des encours de prêts détenus par les banques. Pendant les périodes ou le risque de crédit est faible, le coût du risque en pourcentage des encours est très faible (avoisinant les 0,5%). Lors de périodes de crises, ce chiffre augmente sensiblement.
Une forte augmentation des défauts de paiements et faillites d’entreprises entraîne systématiquement une hausse du stock des créances en souffrance et donc le taux de sinistralité bancaire , et par ricochet un coût du risque bancaire élevé sur l’année.
Enfin le coût du risque demeure un poste crucial à comprendre dans l’analyse financière d’une banque, puisqu’ il constitue avec les charges générales d’exploitation, les deux principaux postes de dépenses pour une banque.
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