Les bourses européennes ont connu ce vendredi 26/11 une forte correction de près de -5% sur fond de crainte de propagation du nouveau variant en provenance d’Afrique du Sud dénommé « Omicron ».
L’OMS a qualifié ce variant “Variant of Concern” vu le nombre important de mutations qu’il comporte par rapport aux anciens variants et dont les caractéristiques pourraient être inquiétantes. L’organisation confirme que plusieurs études et recherches sont en cours pour caractériser ce variant en terme de transmission, risques et impacts sur les moyens actuellement mis en place pour contrer le virus, notamment les méthodes de diagnostic, les traitements et les vaccins. Plus d’informations seront communiquées durant les prochaines semaines.
Cette forte réaction des marchés financiers (plus forte baisse dans l’année 2021), est le reflet d’anticipations négatives en lien avec l’imprévisibilité du comportement de ce nouveau variant vis-à-vis des vaccins.
La réaction a été excessive également sur le marché des matières premières, le pétrole a subi une correction de 11% passant de 82$ à 72$ perdant près de 10 dollars en une journée. Les investisseurs interprétant cela comme une potentielle baisse de la demande mondiale d’énergie dans les économies notamment occidentales redoutant un pire scénario déflationniste semblable à celui du S2 2020.
Dans les jours à venir et en l’absence de clarification de la part de l’OMS sur les mutations potentielles du virus, du degré de transmission, des réponses au vaccins…les marchés financiers pourraient voir d’un mauvais œil les perspectives à court terme concluant que ce nouveau variant pourrait potentiellement remettre en cause le retour à la normale et plus particulièrement dans les secteurs fortement liés à la réouverture des économies notamment le transport, le tourisme , les services….
Cette remise en cause d’un retour à la normale, pourrait concerner également les futures décisions de banques centrales. Il convient même de rappeler qu’après près de deux ans après le déclenchement de la crise sanitaire Covid-19, le sphère monétaire commence à entrer dans une phase de normalisation face à une inflation galopante. Dans ce sens de nombreux économistes ont augmenté leurs estimations de hausse de taux l’année prochaine .
En définitive, s’il s’avère que ce nouveau variant nécessite un nouveau vaccin, les économistes devraient revoir à nouveau leurs perspectives de croissance et d’inflation avant de confirmer cette phase de normalisation monétaire . Un nouveau chamboulement des marchés pourrait ainsi créer de la volatilité à court terme notamment sur la trajectoire des secteurs les plus touchés, mais aussi sur le futur proche des décisions de politique monétaire.
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