Qu’est-ce que le théorème de Modigliani-Miller (M&M) ?
Le théorème de Modigliani-Miller (M&M) stipule que la valeur de marché d’une entreprise est correctement calculée comme la valeur actuelle de ses bénéfices futurs et de ses actifs sous-jacents, et est indépendante de sa structure de capital.
À son niveau le plus élémentaire, le théorème soutient que, avec certaines hypothèses en place, il importe peu qu’une entreprise finance sa croissance en empruntant, en émettant des actions ou en réinvestissant ses bénéfices.
Développée dans les années 1950, la théorie a eu un impact significatif sur la finance d’entreprise.
Comprendre le théorème de Modigliani-Miller
Les entreprises n’ont que trois moyens de lever des fonds pour financer leurs opérations et alimenter leur croissance et leur expansion. Ils peuvent emprunter de l’argent en émettant des obligations ou en obtenant des prêts ; ils peuvent réinvestir leurs bénéfices dans leurs opérations ou émettre de nouvelles actions aux investisseurs.
Histoire de la théorie M&M
Merton Miller et Franco Modigliani ont conceptualisé et développé ce théorème, et l’ont publié dans un article intitulé « The Cost of Capital, Corporation Finance and the Theory of Investment », paru dans l’American Economic Review à la fin des années 1950.
À l’époque, Modigliani et Miller étaient tous deux professeurs à la Graduate School of Industrial Administration de l’Université Carnegie Mellon. Tous deux devaient enseigner la finance d’entreprise à des étudiants en commerce mais, malheureusement, aucun d’eux n’avait d’expérience en finance d’entreprise. Après avoir lu les supports de cours qu’ils devaient utiliser, les deux professeurs ont trouvé les informations incohérentes et les concepts erronés. Alors, ils ont travaillé ensemble pour les corriger.
Ajouts ultérieurs
Le résultat a été l’article révolutionnaire publié dans la revue économique. L’information a finalement été compilée et organisée pour devenir le théorème M&M.
Très tôt, les deux économistes se sont rendu compte que leur théorème initial laissait de côté un certain nombre de facteurs pertinents. Il a laissé de côté des questions telles que la fiscalité et les coûts de financement, faisant valoir son point de vue dans le vide d’un « marché parfaitement efficace ».
Les versions ultérieures de leur théorème ont abordé ces questions, notamment « Corporate Income Taxes and the Cost of Capital: A Correction », publiée dans les années 1960.
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