Entre déséquilibre de l’offre & la demande lié à réouverture des économies, des perturbations des chaînes d’approvisionnement, des facteurs climatiques et météorologiques défavorables, le prix du pétrole, du gaz et du charbon ont plus que doublé en moins d’un an .
la production industrielle mondiale qui représente ( 1/3 de la consommation mondiale de gaz naturel) s’est rapidement redressée, En parallèle l’offre a été modeste et paralysée par des pénuries de main-d’œuvre, augmentant les coûts des intrants. Dans le même temps, la flambée des prix du gaz a entraîné un basculement substantiel vers l’utilisation du charbon dans la production d’électricité notamment en Chine, en Europe et aux États-Unis(+420 % en glissement annuel).
Cette flambée n’a pas été sans effet sur la situation des finances publiques. A fin Octobre 2021 l’exécution des dépenses ordinaires globales fait ressortir une augmentation de 14,6 MM.DH ou 7,5% . la plus forte hausse concerne la charge de compensation qui a augmenté de 40% de 4,7 MM.DH, représentant 22% de la hausse globale des dépenses (21MMDH).
Cette hausse trouve son origine dans la hausse du cours du gaz butane qui a atteint une moyenne de 610 $/T contre près de 364 $/T un an auparavant soit une hausse de 67% en moyenne par rapport à 2020.
la récente flambée des prix du gaz naturel , et ses effets d’entraînement sur le pétrole et le charbon, ont amplifié les pressions inflationnistes. Néanmoins les prix à terme de ces matières premières sont actuellement inférieurs à leur niveau moyen actuel, ce qui suggère que la crise énergétique actuelle pourrait être temporaire. De quoi expliquer pourquoi les anticipations d’inflation sont restées relativement modérées, allant également dans le même sens du discours des banques centrales d’une « Inflation temporaire ». Un scénario qui viendrait corroborer les récentes hypothèses prises en compte dans l’élaboration du PLF 2022.
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