Les prix du pétrole ne s’arrêtent plus de grimper et ont testé sur ce début de semaine leur plus haut niveau depuis 2014 à plus de 86 $. Un décalage entre une offre limitée et une demande très soutenue est à l’origine de ce fort rebond des prix du brut. Le phénomène climatique La Niña qui devrait se traduire par un abaissement plus important que prévu des températures cet hiver est à l’origine d’une forte demande mondiale en pétrole.
Au niveau de l’offre, le groupe des principaux pays exportateurs de pétrole (OPEP) refuse pour le moment de réintroduire plus de pétrole sur les marchés, et ainsi faire dégonfler les prix. Le cartel pétrolier justifie cette décision par la présence encore importante de risques sanitaires au niveau mondiale.
Depuis juillet dernier, l’OPEP et ses alliés ont décidé de réduire graduellement les quotas de production introduits en marge de la pandémie pour soutenir les prix. Ainsi, chaque mois jusqu’à septembre 2022, l’organisation autorise la réintroduction sur les marchés de seulement 400k barils journaliers (élimination totale de 5,8 Mln de quotas).
L’augmentation plus soutenue que d’habitude de la demande a fait lourdement chuter les stocks pétroliers, et fait craindre des situations de pénurie partielle comme cela a été récemment entrevu au Royaume-Uni.
Alors que certains pays voient un risque de rebond du pétrole à 100 $ en 2022, les pays importateurs de pétrole doivent s’organiser pour tenter de lisser les effets sur l’économie et contenir les mouvements de grogne sociale.
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